Green Lantern est un blockbuster américain de super-héros qui s'inspire de l'univers de DC Comics sorti en 2011, produit et distribué par la Warner Bros.
Son budget est d'environ 160 millions de dollars, ce qui le place bien dans la catégorie des blockbusters, et il dure 1h40 environ.
Synopsis : Pour commencer, je ne connais pas le comics à l'origine du film, donc je ne me hasarderai pas à faire des hypothèses sur le fait que le film soit une bonne adaptation ou non. Personnellement je dirais juste que l'histoire de la Volonté canalisée en énergie verte qui se bat contre la Peur en jaune, ça fait un peu trop coloré à mon goût comme scénario... Alors comme dans beaucoup de films fantastiques/merveilleux, comme les spectateurs ne connaissent pas forcément l'histoire et qu'ils n'auront pas vraiment de repères, on leur pose la situation dans un prologue (comme exemple Le Seigneur des Anneaux contient un long prélude car l'histoire se passe dans un autre monde et est compliquée, du coup faut renseigner les spectateurs sur le pourquoi du comment) ; Green Lantern opère de la même façon mais de manière un peu brouillonne, en nous balançant à la figure dès le début une pléthore de noms inconnus, ce qui a pour conséquence de nous paumer un peu !
Alors qu'on se sent largué, le film nous plonge dans une ambiance binaire, entre le futur héros qui joue les bad boys sur son avion de chasse, et de l'autre côté de l'univers une bande de gonzes en collants verts qui se font du soucis face à un ennemi déguisé en poulpe de l'espace et qui apparemment a le même pouvoir qu'un détraqueur d'Harry Potter. Pour la suite, notre bad boy se retrouve embarqué dans une sorte de police interstellaire qui maîtrisent le pouvoir de matérialiser ce qu'ils imaginent grâce à leur volonté ; on dirait un vilain remix des Jedi de Star Wars. Le principe de se battre en utilisant son imagination est pas trop mal, mais pas assez exploité dans le film, les scénaristes auraient pu faire preuve de plus de créativité que de faire combattre le héros avec des épées et des canons.
On retrouve également le principe du gentil scientifique qui se fait posséder par le méchant (et devient donc méchant, soyons logiques) mais se révèle inutile au final ; on sent qu'il est vraiment là que pour ajouter un peu de guacamole à l'action (le piment est trop fort dans ce cas). Le film va ensuite nous révéler que le héros a été choisi par l'anneau car il a fait preuve de courage... super, ils auraient pu trouver une qualité un peu plus rare quand même ! Au final l'histoire se concentre surtout sur le héros et on voit pas tellement les autres lampadaires verts, avec une fin qui selon moi part un peu en pistache (ras le bol des cacahuètes)...
Réalisation : En tant que blockbuster, la majeure partie du budget a été investie dans les effets spéciaux, qui sont très corrects d'ailleurs (encore heureux) souvent au détriment du synopsis...
Pour toute la partie montage, pas grand-chose à redire, c'est également correct sans être éblouissant, on a des plans de caméra stables mais qui ne suscitent pas non plus l'engouement et l'empathie du spectateur. Le film a recours à de nombreuses images de synthèse, mais avec le budget du film celles-ci sont encore une fois très correctes et ne choquent pas les yeux.
Bande-son : A ma grande surprise, les musiques du film sont vraiment biens; ce qui n'est pas si étonnant quand on voit qui les compose, j'ai nommé James Newton Howard, qui est un des grands compositeurs de musiques de films contemporains, qui a collaboré notamment avec des réalisateurs comme Peter Jackson, Christopher Nolan (co-composition de la musique des Batman avec Hans Zimmer), M. Night Shyamalan etc... la bande originale du film est d'ailleurs sortie sous forme de cd audio à peu près en même temps que le film..
Jeu des acteurs/Personnages : Quelques acteurs déjà remarqués ou même notoires sont présents dans ce film, comme par exemple Mark Strong, connu pour ces derniers rôles improbables dans des films comme Sherlock Holmes, John Carter, Kick-Ass, Robin des Bois... et qui interprète ici une fois de plus un rôle assez étrange dans le personnage de Sinestro (qui en plus est censé être un super-vilain dans le comics, alors qu'ici c'est plus un green lantern aussi puissant que méprisant, bref un casse-couilles) ; on a également Ryan Reynold qui interprète le personnage principal en collants verts un peu couillon bad boy, et qui a pas l'air trop surpris de ce qui lui arrive ! Apparemment cet acteur aime ce genre de rôle, on l'a déjà aperçu comme ça dans Blade Trinity (grosse référence). On peut également citer Peter Sarsgaard (L'Homme au Masque de Fer, Night and Day), Tim Robbins (La Guerre des Mondes, Top Gun) et la participation de Geoffrey Rush (Pirates des Caraibes, Le Discours d'un Roi) dans la voix de Tomar-re.
De façon générale, les acteurs ne jouent pas hyper bien et sont plutôt stones en général, heureusement il y a quelques punchlines qui rattrapent la performance moyenne.
Conclusion : Un film de super-héros potable mais je n'irai pas plus loin ; des effets spéciaux corrects qui rattrapent l'ensemble du film dont le scénario n'est absolument pas l'atout majeur ! Le casting ainsi que le budget ne parviennent pas à rattraper ce problème, ce qui donne un film qui vous en met plein les mirettes mais laisse un vide dans le cerveau... Typique des blockbusters.